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Campagne cidricole 2012 (suite 3)

Aux vents et pluies de novembre ont succédés les tempêtes et déluges de décembre. Rien de bien nouveau à part le niveau des rivières qui monte encore, menaçant ici ou la une route ou pire une maison.

Faire le tour des cidreries n’est certes pas toujours facile dans ces conditions, mais ce n’est pas grand chose au regard des difficultés que cela occasionne dans les ateliers. Malgré tout, les opérations de pressage sont a peu près terminées et désormais le travail va se faire au sec, dans l’ombre des chais.
La première constatation est que le verger cornouaillais à été généreux et qu’il restera des pommes à cidre non récoltées dans quelques parcelles. Ce n’est pas le cas dans les autres régions et d’une manière générale, la récolte est plutôt faible ainsi que le prévoyait les organisations agricoles.

S’il y a des pommes en quantité sur le secteur, il n’y a pas lieu de se réjouir car les densités sont uniformément médiocres. D’après les informations glanées ici ou la, on peut estimer qu’a la sortie du pressoir, elles devaient tourner autour de 1052 (+/-6) ce qui n’est pas formidable, loin s’en faut.
Ce n’est cependant pas très grave s’agissant du cidre, les professionnels en ont vu d’autres et devraient s’en débrouiller sans problème en adaptant tout au plus leurs assemblages. Il n’en va pas de même concernant le Pommeau dont l’élaboration nécessite des densités bien plus hautes.
La situation est également tout autre dans les petites cidreries produisant pour leur usage personnel et qui ne disposent évidemment pas des mêmes outils. Pour eux également, les pommes sont pauvres, car il y a eu trop de pluies, les jus sont peu sucrés et peu actifs. De ce fait les moûts clarifient difficilement et sans équipement moderne, le travail pour y remédier est long et fastidieux.

Il est encore trop tôt pour se faire une idée du cidre à venir. Même si la dégustation de certaines cuvées est fort agréable, il est hasardeux de risquer un avis tant l’alchimie du c’hwero (prononce feo), le cidre amer, réserve parfois des surprises.
Nous verrons cela l’année prochaine qui espérons le sera plus clémente. Les vieux agriculteurs en sont convaincus. Ils expliquent que 2012 fut une année à 13 lunes et qu’elle marquait la fin d’un cycle. Il faut avouer qu’elle a bon dos la lune car on lui attribue, pas seulement en Bretagne, beaucoup d’effets et de méfaits dont la plupart ne lui sont en aucun cas imputables.

Reste qu’il serait agréable que 2013 nous révèle de bons cidres et surtout une belle et abondante récolte de pommes bien mûres et sans trop d’eau.

Le nez dans le verre

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